Le blog du Club Nautique Mauzacois

Eurocup 4000 Riva del Garda - Dernier jour & épilogue

27 Juillet 2016, 10:07am

Publié par CNM

Eurocup 4000 Riva del Garda - Dernier jour & épilogue

Hello,

Comme promis, voici un court résumé du dernier jour de course et un épilogue de cette Eurocup 4000 2016. Je n’ai rien pu rédiger avant car la fin d’une compétition est toujours synonyme de logistique et heures passées sur la route.

Donc, très vite, la journée de samedi qui ne restera pas dans les annales de nos meilleurs jours de régate. Au réveil, l’orage gronde puis la pluie et la pétole s’installent. Nous commençons tous à croire que la compèt s’arrêtera là et que l’on conservera notre huitième place. Nous savons que si toutefois une nouvelle course doit avoir lieu, nous perdrons fatalement une place au général car l’équipage situé juste dernière nous bénéficiera d’une discard sur une place de 23. Donc à moins de faire une course dans les trois premiers et que lui loupe complètement cette manche à venir, c’est mort… Nous avons donc tout à perdre à retourner sur l’eau. Au bout de trois à quatre heures d’attente à terre, certains équipages commencent à démâter et le comité se donne une deadline à 14h30. Ca sent bon… et à 14h00, affalé de l’aperçu, et nous sommes contraints de renvoyer les voiles dans un tout petit souffle d’air. Dur de se motiver dans ces conditions.

Pourtant le vent rentre, plutôt fort d’ailleurs. Le ciel s’ouvre. On essaie de se mobiliser au mieux. On fait une super analyse de plan d’eau. Nous sommes persuadés que la plupart des équipages vont partir à gauche chercher la compression à la falaise… et pourtant, en relevant des vents régulièrement, il y a de sacrés appels à droite. Notre stratégie est établie, on prendra le risque du full droite. Notre départ est correct… mais un équipage italien proteste contre nous et nous voilà contraint de faire un 360°. On essaie de rester calme mais j’avoue que des envies violentes nous remontent du fond du ventre ! Nous conservons malgré tout notre stratégie et nous retrouvons quand même en troisième position à la bouée au vent en compagnie de Steve Cockerill, le champion d’Europe et …de notre concurrent direct qui nous marque et ne nous laisse pas prendre une option différente. On s’en tire très bien malgré notre pénalité du départ mais deux conneries assez importantes, l’une à la bouée au vent, l’autre au dernier empannage à la bouée sous le vent, anéantiront nos efforts. Nous passons de 3ème à 12ème avec un dessalage à la clef.

Le comité profite d’un vent installé pour envoyer une seconde course.

Pas d’option aussi franche, les équipages ayant compris que ça passait par la droite. Donc cette manche se joue surtout sur la vitesse et la capacité à ne pas dessaler en raison d’un vent assez fort. On tient comme on peut, on a la rage et surtout, au vu de la course précédente, nous n’avons plus rien à perdre, le classement général est déjà joué. Du coup on s’amuse bien avec de beaux planings sous spi. On finit 7ème de cette dernière manche de l’Euro… et 9ème au général, sans surprise et sans miracle.

Épilogue.

9ème c’est une place de mieux que les deux années précédentes avec un niveau global qui monte d’année en année. Alors, vu comme ça, ce n’est pas si mal surtout avec notre énorme manque d’entrainement et de navigation cette année, voir ces deux dernières années.

Il n’empêche que l’on peut regretter deux belles opportunités que nous n’avons pas su saisir : le premier jour de course où nous sommes premiers et où nous aurions dû finir a minima dans le tiercé gagnant au lieu de terminer en 6ème position, puis le dernier jour où nous sommes 3ème et finissons 12ème. Cela n’aurait probablement pas changé grand-chose tant les huit premiers concurrents nous paraissent un gros cran au-dessus de notre niveau.

Nous pourrions schématiser, au vu du classement mais surtout de ce que l’on peut observer sur l’eau, que nous fluctuons entre l’arrière du wagon de tête que l’on accroche presque tout le temps et clairement la tête du second paquet. Bref, nous sommes un peu seuls entre la première et la seconde division !

Pour être un peu plus précis, beaucoup de nos erreurs sont à retrouver dans les passages de marques en flotte compacte. Ce sont des moments complexes où l’on doit se concentrer sur la speed, la trajectoire et les engagements tout en anticipant la tactique des concurrents. Ce sont des situations qui nécessitent une grande expérience et c’est toute la limite des courses que l’on pratique le reste de l’année. Lorsque nous gagnons des régates ou faisons de bons résultats, c’est dans une pratique interséries qui fonctionnent par un système de handicap entre différents types de bateaux, certains plus rapides, d’autres plus lents. Donc les passages de bouées s’effectuent rarement au contact contrairement à la monotypie de l’Eurocup. Nous avons perdus beaucoup de places sur ces phases de passage de marques et contrairement à nos amis bretons qui ont la chance d’être géographiquement assez regroupés, nous sommes isolés dans le sud et je ne vois pas franchement comment combler cette carence.

Nos départs, dans l’ensemble, furent assez moyens mais nous avons dans la plupart des cas, été en mesure d’appliquer nos choix stratégiques. Certains départs ont même été excellents surtout le premier jour.

En terme de conduite, notre point faible reste indéniablement les descentes sous spi dans du vent medium. Nous ne trouvons pas tout de suite le compromis sur la meilleure vmg et cela coûte vite très cher.

Nous devons également encore progresser sur la communication et forcer notre nature silencieuse.

Par contre, il y a quand même de supers points de progression. Ces conditions medium qui, jusqu’à présent, ne nous réussissaient guère à cause notamment de phases de transition mal maîtrisées, tendent aujourd’hui à se combler. Dans le vent fort, nous ne dessalons plus, sauf accident malencontreux. Les manœuvres et la coordination nous semblent un cran supérieur à celles de notre concurrence direct. Romain a également fait de sacrés progrès dans sa finesse de barre au près et dans l’utilisation du hale-bas et du cuningham de GV. Tactiquement, nous ne sommes pas perdus. On sait toujours ce que l’on fait et pourquoi on le fait même si bien sûr, ça ne fonctionne pas à tous les coups. Disons que l’on ne subit jamais la situation du plan d’eau.

En deux mots, nous pensons réellement être à la meilleure place que nous pouvions raisonnablement envisager et c’est un grand facteur de satisfaction.

Pour finir, nous souhaiterions remercier tous les amis qui nous ont suivis, encouragés et motivés, parfois dans les moments difficiles. Nous aimerions également envoyer un ÉNORME merci à tous nos partenaires : EURL BEPC ; Blachère Illuminations ; SNPR ; le département de la Dordogne. Et évidemment, toute notre reconnaissance et notre affection à notre club de cœur, à Mauzac, si loin et pourtant si présent !!!

La saison n’est pas pour autant terminée : nous serons à La Ciotat en septembre, à Hyères en octobre et à Sanguinet en novembre.

Tchou les zamis.

Eurocup 4000 Riva del Garda - Dernier jour & épilogue
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G
magique les photos merci a tout les deux pour nous avoir fait partager ces grand moment bises
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M
gracias todos
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F
Félicitations la Team Mauzaçoise !<br /> Un eurocup de plus... le prochain sera le bon...<br /> Merci pour ses sublimissimes photos.<br /> Des bises
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P
Chapeau les copains!!<br /> Un peu d'émotion en vous lisant tout les jours...<br /> L'année prochaine on vous accompagne...inchAllah!!
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N
Bravo les garcons tous mes encouragements !!
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