Régate BSP La Ciotat 2015 : Les week-ends de régate se suivent et ne se ressemblent pas... Quoique !

5 Octobre 2015, 09:21am

Publié par Manu

Nous étions donc à La Ciotat pour cette seconde régate de la saison inscrite au calendrier BSP Sud. Pour la deuxième édition de ce qui, on l’espère, deviendra une classique des rassemblements d’automne, le club Le Neptune a mis les petits plats dans les grands en se démenant pour nous faire passer d’agréables moments : parking réservé, des bénévoles pour nous aider à manipuler les bateaux et les remorques dans un site un peu étroit et compliqué, une équipe à l’écoute et au service des coureurs…

25 bateaux de prévus mais, au vu des prévisions météo, six équipages resterons à la maison où irons naviguer à Sainte-Croix-du-Verdon. Donc 18 bateaux d’inscrits au final dont 5 twentys du Pôle de Marseille.

Le samedi, au moment d’aller sur l’eau, il y a un bon 20/25 nœuds d’établi à l’Est avec un renforcement prévu vers 14h00 en prenant de la droite. La mise à l’eau étant très étroite entre les cailloux et orientée pil-poil dans l’axe du vent, on échafaude tous les scenarii envisageables. Le plus réalisable semble être un départ en marche arrière GV à contre avec un petit créneau dans l’embouchure du port… sachant que si l’on foire la manœuvre, on va exploser La Fiancée sur les cailloux. Nous hésitons longuement. Dans le doute, le sens marin devrait toujours prévaloir sur la compétition, on décide donc de rester à terre. On bâche et on attache sérieusement le bateau au sol.

Après un vote à main levé auprès des concurrents, le comité décide d’annuler les courses de la journée mais propose de mettre en place une sécurité pour les plus téméraires qui veulent s’entrainer dans la piaule. 7 bateaux sont partants mais le vent monte encore, 30 nœuds sont relevés à terre ce qui signifie pas loin de 35 nœuds au large. Conclusion, parking pour tout le monde. Pour nous, ce sera un retour à Marseille, un petit ciné mouvementé, et un match de rugby et pizza dans un pub irlandais.

Dimanche matin, le soleil est revenu… mais pas le vent. Calme plat. Parking, cafés, discussions, débats, bricolage, recafé, rediscussions, redébats (les mêmes mais avec d’autres personnes !)…etc.

Puis vers midi le vent rentre timidement par le sud. Le comité mouille très rapidement un parcours en espérant pouvoir faire les deux courses nécessaires à la validation de l’épreuve. Au final, il réussira à rentrer trois manches tout en gérant une bascule progressive à droite… juste avant que le vent ne retombe à 15h30. Bravo à eux.

Je ne vais pas vous faire le détail des trois courses qui, pour nous, sont vraiment très similaires. On sait que les conditions sont exactement celles où le 4000 ne peut pas tenir sa position face à la plupart des autres bateaux. Par ailleurs, il n’y a pas toujours d’opportunités tactiques nous permettant de limiter les dégâts et c’est justement là, à trop vouloir compenser, que l’on fait parfois des choix pas toujours judicieux. En résumé point par point :

3 supers départs, le travail sur le lancement au mois d’août a porté ces fruits ;
3 bonnes premières parties de près bien négociées puis nous subissons notre carence de vitesse même si le cap est très correct ;
mauvaise VMG dans les descentes sous spi. On ne trouve pas le bon compromis sauf sur la dernière course. Il faut accepter de progresser comme des tortues à la limite de la contre-gite mais en favorisant l’angle de descente et en centrant les poids autour du pied de mât. Très dur pour le moral mais ça fonctionne.
de très bons enroulements de bouées avec de méga gybe-set bien réalisés ;
les virements étaient au top, les empannages un peu moins mais rien de catastrophiques ;
un mental assez serein, nous avons vite compris que l’on ne pourrait pas faire grand-chose et lorsque nous faisions le débrief après chaque course, nous n’avions véritablement pas grand-chose à nous reprocher : quelques petits manques de communication parfois, il faut encore développer cet axe de travail.

En terme de classement, nous sommes trois fois 9ème sur les trois courses du jour, 10ème au général. Vous l’aurez compris, rien de surprenant vu les conditions. Nous avons le sentiment d’avoir bien navigué, proprement. On retiendra tout de même que, épisodiquement, il n’y a rien à faire, les options sont trop claires et les contre-options bien trop risquées…

Prochain rendez-vous à Sanguinet pour la Skiff Cup et le National 4000… sans mon barreur préféré et sans « La Fiancée » qui, pour une fois, restera au garage. Nous sommes franchement dégoûtés de rater cette régate, en premier lieu pour le plaisir de naviguer ensemble et puis cela nous ôte tout espoir de bien figurer au classement national des 4000 pour l’année 2015. Tant pis.

A plouss !

(photos piquées à Alex, David et M. Gobin)